Bruno Millevoye
Je suis arrivé sur la paroisse en septembre 2019 pour succéder à Yves Longin. La covid et les restrictions qui l’ont accompagné ont commencé en mars 2020.
Pendant 2 ans, la paroisse s’est adaptée autant qu’elle le pouvait à cette situation. L’équipe d’animation pastorale a remarquablement accompagné cette période.
Dans ces conditions, j’ai travaillé avec tous les groupes et services de la paroisse. J’ai collaboré étroitement avec Emmanuelle Chaboud en charge de la catéchèse. J’ai, dès que cela a été possible, lancer le projet de formation « Qui a envie d’être aimé ?» La première étape a été de former une équipe pour porter cette initiative. L’objectif était de rejoindre les parents, ces personnes qui sont en lien avec la paroisse par les demandes de baptême, la catéchèse et de leur donner envie d’aller plus loin que simplement préparer un sacrement qui est la plupart du temps une fin en soi. Cet objectif est loin d’être atteint. Il reste ma priorité. Il faut inventer, prendre d’autres initiatives. Fin juin, nous proposerons une soirée avec le mouvement « Vivre et Aimer ». Je me dis que nous pourrions faire chaque année plusieurs propositions de ce genre qui rejoignent leurs préoccupations.
En novembre 2021, nous avons réuni une assemblée paroissiale qui a été la première d’une rencontre qui nous a permis de participer à la démarche synodale proposée par le diocèse. Cela nous a conduit au conseil paroissial du 13 juin 2022 où nous avons proposé trois objectifs qui sont encore d’actualité : la communication interne, l’accueil et la fraternité.
Sur la communication interne, depuis quelques mois, l’EAP propose un compte-rendu public de ses réunions. Cela nous avait été demandé. Le pèlerinage à Assise nous a permis de vivre une très belle expérience de fraternité. L’équipe bienvenue nous permet de développer l’accueil dans notre paroisse.
J’en profite pour dire un mot sur ND Saint-Alban. C’est une communauté âgée, petite, mais très solidaire et très fraternelle qui nous dit vers quoi nous devons aller, c’est-à-dire des liens vrais entre les personnes.
Le rendez-vous de la rentrée de septembre Paroisse hors les murs dont nous parlerons plus longuement dans la 2e partie de notre réunion va nous permettre de nous rencontrer dans des conditions différentes que lors d’un dimanche ordinaire et ainsi de sortir de nous-même pour aller vers les autres.
Une paroisse, ce sont aussi des tâches à accomplir : liturgie, préparation baptême, mariage ; accueil, funérailles, conseil économique, catéchèse. Je tiens à remercier toutes les personnes qui se rendent disponibles pour ces services. Nous ne sommes pas très nombreux pour les assurer. C’est une fragilité de la paroisse. Nous avons du mal à trouver des personnes pour prendre des engagements. Cependant, je note que l’équipe du catéchuménat est bien constituée et peut ainsi accompagner de nombreuses personnes au baptême.
Une paroisse, c’est aussi des groupes qui existent par l’initiative de paroissiens. Merci à celle et ceux qui prennent ces initiatives. Par son histoire, la paroisse a une forte dimension sociale, une volonté d’être présente au quartier. Nous trouvons plus difficilement les relais pour développer cette aspiration.
Dans ma manière d’assurer ma charge de curé, je cherche à développer des alliances. La dernière est avec les Scouts et guides de France du groupe Gandhi qui prend pied petit à petit dans la paroisse. Je cherche aussi à développer les liens entre les groupes qui constituent la paroisse d’abord pour notre propre bénéficie : mieux se connaître, mais aussi pour développer des synergies. Alliance et synergie sont pour moi des mots-clés, des mots qui m’inspire. J’y ajoure le mot joie. J’essaye d'en témoigner autant que possible.
La démarche synodale, mais aussi les affaires de pédophilie ont provoqué des questions, des interrogations. Comme tout le monde, je me suis interrogé sur la mission de l’église et sur la mienne. Cela m’a conduit à demander à notre évêque de faire un parcours de formation sur deux ans avec la Mission de France. Cela va me permettre de réfléchir à la mission de l’Église et à la mienne. Je reste curé de la paroisse, mais je serai absent durant 8 week-ends de l’année. La bonne nouvelle est que le diocèse a accepté qu’un prêtre rejoigne notre paroisse en tant que prêtre auxiliaire.
Un mot pour terminer sur la prière. Quelle que soit son expression, elle est la raison d’être et le cœur de la paroisse parce qu’elle nous met en présence de Jésus-Christ. Je rêve qu’on puisse non seulement ouvrir l’église, mais également l’habiter en se relayant pour que la présence de Dieu soit également la présence d’une sœur et d’un frère, une présence locale et amicale.
Bruno MILLEVOYE
Prêtre du Diocèse de Lyon
Curé de la paroisse Saint-Maurice - Notre-Dame Saint-Alban
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